La masse grasse, exprimée en pourcentage, vous renseigne sur la quantité de graisse que votre corps contient. Cette graisse est essentiellement située sous la peau et autour des organes de l’abdomen. Pour calculer cette masse grasse, il existe plusieurs méthodes plus ou moins faciles à réaliser.
L’IMC (indice de masse corporelle) :
Il s’agit du calcul d’indice en pourcentage, par rapport à votre sexe, votre âge, votre poids et votre taille. Cet indice ne se suffit pas à lui-même et ne doit être utilisé qu’à titre informatif. En effet, ces données ne prennent pas en compte les particularités que peuvent avoir votre physique. Votre poids par exemple, peut tout à fait être composé en grande partie de muscle ou de graisse et pourtant avoir un IMC similaire.
Calculer ici votre IMC calculersonimc.fr
Mon exemple personnel : 1m86, 82kg, 26 ans. Mon IMG est de 18.2%
L’impédancemètre :
L’impédancemètre est un outil électronique nous permettant de calculer directement notre masse grasse au contact de surfaces métalliques, les électrodes. D’autres indices peuvent également être proposés selon les modèles comme la masse maigre, le taux hydrique ou le métabolisme de base.
Il existe 3 types d’impédancemètre, dont 2 accessibles au grand public, le 3e étant utilisé par les professionnels. Les 2 modèles que peut utiliser monsieur tout le monde sont une balance et un appareil manuel. Le principe de fonctionnement de ces appareils repose sur la mesure de la conductivité des différents tissus. En effet, grâce à un courant alternatif de faible intensité (500 à 800 micro-ampères, je vous rassure vous ne le sentez pas !), la mesure de ce courant permet d’extrapoler l’eau corporelleet donc la masse maigre. La masse grasse est alors calculée par soustraction.
La différence entre l’appareil manuel et la balance réside dans le point de contact entre la machine et votre corps : les pieds pour la balance, les mains pour l’appareil manuel.
Il existe des balances mixtes qui additionnent ces points de contacts, permettant d’affiner les résultats. En effet, lorsqu’il part d’une extrémité de votre corps, le courant est moins bien diffusé à son autre extrémité, réduisant la précision de ses résultats. C’est ainsi qu’on conseille l’appareil manuel pour les hommes (dont l’excès de graisse est souvent stocké au niveau du ventre) et la balance pour les femmes (dont l’excès de graisse est souvent stocké au niveau des hanches).
Attention, l’interprétation des résultats n’est pas simple car la masse maigre est constituée d’une forte proportion d’eau. Or celle-ci varie constamment. Ainsi, entre le soir et le matin, on peut avoir la surprise de voir sa masse grasse augmenter de 2 à 5% ! Il est donc constitué de faire ses mesures dans les mêmes conditions, aux mêmes heures.
Mon exemple personnel : Appareil manuel (Omron BF302) : 12.1 % ; Balance (Omron DOBF511) : 11.7 %
La pince à plis cutanés :
A l’aide d’une pince, il s’agit de mesurer l’épaisseur de quelques plis localisés sur votre corps, puis d’effectuer un calcul pour en déterminer votre masse grasse. C’est une méthode très utilisée dans le milieu sportif car elle permet de localiser très précisément les endroits les plus « graisseux ».
Il existe un certain de nombres de pince à plis, certaines abordables et d’autres moins. Vous l’aurez deviné, les moins précises sont les moins chères. Une fois votre pince acquise, vous aurez donc un certain nombre de plis à mesurer. Il en existe 7, à rapporter dans des formules mathématiques. Nous choisirons la formule de Durnin et Womersley, validée pour les deux sexes et en particulier sur la population de jeunes sportifs. Pour faire ce calcul, vous aurez à mesurer l’épaisseur des plis bicipital, tricipital, supra-iliaque et sous-scapulaire. Ces mesures doivent être idéalement faites par le même opérateur, sur l’hémicorps droit et sur un sujet totalement relaxé. Le pli se fait entre le pouce et l’index et ne contient que la peau et les tissus sous cutanés (attention de ne pas y inclure un muscle !). Répétez l’opération 3 à 5 fois sur un même pli et retenez-en la moyenne.
Calculez ici votre masse grasse selon la formule de Durnin et Womersley health-calc.com
Mon exemple personnel : Somme des 4 plis : 31mm ; Masse grasse : 13.1 %
La mesure du poignet :
Cela peut surprendre, mais il existe également une 4e méthode de mesure qui est basée sur la taille du poignet. En effet, la circonférence de votre poignet a un lien direct avec votre masse grasse moyenne. Des expériences ont été réalisées pour justifier cette méthode et elles arrivent aux mêmes résultats que la mesure des plis cutanés.
Procédure : Reportez-vous simplement au tableau ci-dessous pour connaître votre stature en fonction de la circonférence de votre poignet (0 = stature large ; 4 = stature très mince)
Après avoir noté le chiffre correspondant, ajoutez-lui 113 si vous êtes un homme ou 125 si vous êtes une femme, ajoutez-y également votre poids en kilogrammes, puis enlevez au résultat obtenu votre taille en centimètre. Vous obtenez ainsi une estimation de votre pourcentage de masse grasse.
Mon exemple personnel : 1m86, 82kg, tour de poignet de 17cm.
Valeur rapportée du tableau : 2.5
Addition de 113, de mon poids et soustraction de ma taille : 2.5 + 113 + 82 – 186 = 11.5%
Les interprétations de l’IMG :
Une fois que vous aurez calculé votre masse grasse, il s’agira de savoir si vous êtes dans la norme, ou trop maigre / trop gras. Attention, il est autant déconseillé pour votre santé d’être trop maigre ou trop gros. Bien souvent, l’accent est porté sur l’obésité mais on oublie également qu’être trop maigre peut également être porteur de maux physiques importants.
Limite des calculs du taux de masse grasse :
Le calcul de masse grasse est difficilement applicable avant l’adolescence pour la méthode des plis cutanés. De plus, on note des résultats différents en fonction de la formule choisie de l’ordre de plusieurs unités de pourcentage. D’autre part, les formules ne prennent pas en compte votre ossature alors qu’à taille, poids et masse musculaire constantes, plus elle est fine, plus vous êtes gras.
Les résultats obtenus avec la méthode des impédancemètres dépend de quelques facteurs, comme la qualité de la procédure et la proportion d’eau corporelle.
En définitive, il serait restrictif de se fier totalement aux résultats d’une seule méthode (vous aurez remarqué que mes résultats oscillent entre 11.5 et 13% selon les méthodes). Elles vous apportent une indication sur votre composition corporelle mais votre œil doit rester votre unité de mesure le plus important.
D’autres méthodes existent, comme l’absorption biphotonique, la résonance magnétique nucléaire ou la densitométrie hydrostatique, mais restent très peu accessibles.