EPO : définition et dopage

EPO : définition et dopage

L’EPO est un mot que l’on entend fréquemment de la bouche des commentateurs sportifs (notamment cyclistes), mais sans trop vraiment savoir ce que c’est. On l’associe souvent au dopage, mais qu’en est-il vraiment ? Que veulent dire ces 3 lettres ?

Définition de l’EPO

Les globules rouges (ou érythrocytes) présents dans le sang permettent principalement le transport de l’oxygène des poumons vers les différents organes qui en ont besoin. Chez un individu sain, le nombre de globules rouges dans le sang est d’environ 5millions/mm3. Chaque jour, 200 milliards de globules rouges sont produits et autant qui sont détruits. Cet équilibre est maintenu grâce à un système de régulation. L’érythropoïèse désigne le processus de fabrication de ces globules rouges, régulée par l’érythropoïétine.

L’érythropoïétine, ou appelé aussi EPO, est une hormone de type glycoprotéine, c’est-à-dire qu’elle est composée d’acides aminés (à 60%) et de glucides (à 40%). Cette protéine est produite à 85% par le rein et à 15% par le foie.

En 1989, le laboratoire Amgen commercialise pour la première fois l’hormone sous forme synthétique et sous le nom d’EPOGEN. Elle permet alors de traiter les malades atteints d’anémie (insuffisance rénale chronique) et de soigner leur carence en EPO et en globules rouges notamment. En France, le produit n’est mis sur le marché via les officines hospitalières qu’en 1990 pour l’Eprex® et en 1991 pour le Neorrecormon

Plus généralement, l’EPO synthétique est aujourd’hui utilisé pour lutter contre les insuffisances rénales chroniques, les maladies hématologiques, les cancers, les tumeurs solides, les lymphomes malins ou les myélomes multiples, les pertes de sang, etc.

L’EPO détourné : un produit dopant

 

L’EPO synthétique, malgré ses intentions de création à l’origine, est aujourd’hui plus connu pour être un produit dopant favorisant la performance sportive. On lui associe quasiment systématiquement les performances cyclistes notamment.

Le dopage par définition désigne l’augmentation artificielle des performances d’un individu par le biais de la prise de dopants, substances prohibées (inscrites dans la liste officielle établi par l’agence mondiale antidopage WADA). Les dopants comme l’EPO sont, à la base, des médicaments prescrits en cas de maladies ou de carences chez l’individu.

On distingue 7 grandes classes de substances interdites : les stimulants, les stéroïdes anabolisants, les diurétiques, les béta-2 agonistes, les bêta-bloquants, les narcotiques et les hormones. L’EPO, on le sait maintenant, est une hormone stimulant l’érythropoïèse. Il permet en bref d’augmenter considérablement le nombre de globules rouges ce qui entraine une meilleure oxygénation et réduit l’état de fatigue engendré par un effort physique intense.

Au moment de ses premières commercialisations, l’EPO n’est pas encore utilisé par les sportifs. Ils ont pourtant connaissance des bienfaits de l’augmentation de l’oxygénation du sang. Dans les années 50, certains pays de l’est systématisaient les grossesses chez leurs athlètes pour les interrompre après 3 à 6 mois : les bénéfices sur la quantité d’hémoglobine étaient considérables. D’autres sportifs tentaient l’auto-transfusion : ils se prélevaient leur propre sang, attendaient le temps de retrouver naturellement une quantité de sang « saine » et se le réinjectaient quelques jours avant l’épreuve.

C’est avec le médecin Francesco Conconi que l’EPO allait débarquer en force dans le cyclisme transalpin pour peu à peu s’étendre à de nombreux pays. Concrètement, la prise d’’EPO permettraient des augmentations comprises entre 7 et 9% de la VO2 max.

Malgré les risques liés à son usage (voir encadré ci-dessous), l’EPO est encore beaucoup utilisé. Pour démasquer les tricheurs, le challenge de la lutte antidopage est loin d’être aisé. « L’Epo est une molécule qui a une très courte demi-vie. Au bout de trois jours, la molécule devient indétectable alors que ses effets perdurent 2 à 3 semaines. Pour les sportifs dopés qui ont passé des mois à augmenter le nombre de leurs globules rouges, il suffit d’arrêter quelques jours avant la compétition pour passer à travers les mailles du filet » nous indique Michel Audran.

Toutefois, les contrôles inopinés permettent de contourner ce problème et aident à détecter la prise d’EPO. Depuis les années 2000, l’élaboration de nouveaux tests permettent également de détecter la prise d’EPO même plusieurs jours après la dernière injection.

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