L’aquajogging (ou aquarunning) est un sport aquatique qui consiste, comme son nom l’indique, à courir dans l’eau.
L’aquajogging peut se pratiquer, soit dans une piscine peu profonde où les sportifs auront pied, soit en eau profonde où ils n’auront pas pied.
Comment faire de l’aquarunning
En eau profonde, les « aquajoggers » sont équipés d’un gilet ou d’une ceinture qui leurs permet de flotter. Ces ceintures permettent de maintenir la colonne vertébrale dans sa courbure naturelle ; l’aquajogger mime donc la course à pied sous l’eau sans que ses pieds n’aient de contact avec le sol. Cette pratique est particulièrement utilisée pour des sportifs en période de rééducation qui ont des blessures articulaires du bas du corps.
En eau peu profonde où les sportifs ont pied, cela se pratique sur un tapis de course, légèrement incliné en hauteur et installé au fond de la piscine (en général, 1,20 à 1,50 mètres de profondeur). Le jogger enfile des chaussons de course aquatique, grimpe sur le tapis et prend appui sur la barre disposée à hauteur de bras : il est donc immergé jusqu’à la taille. Contrairement aux équipements traditionnels de fitness, le tapis n’a ni résistance automatique ni moteur. Il est simplement composé de 308 cylindres qui tournent sur eux-mêmes en avant et en arrière selon la poussée que l’on effectuera lors de notre course. Le rythme de la marche ou de la course n’est donc donné que par le coureur, à la force de ses appuis, contre la résistance de l’eau. Ainsi plus on accélère, plus la résistance de l’eau est forte : pour une vitesse multipliée par 2, la résistance est quadruplée !
Les bienfaits de l’aquarunning :
Comme le fait remarquer Jean-Michel Lamarque, dans son ouvrage Aquajogging, aquamoving, aquarunning aux Éditions Désiris, « l’Aqua Running apporte aujourd’hui une réponse satisfaisante aux méthodes d’entraînement modernes, sans les effets négatifs des exercices à fort impact, si bien que de nombreux athlètes l’introduisent dans leurs séances d’entraînement ».
Les bienfaits de l’aquarunning pour le corps sont nombreux : grâce à la pression de l’eau, le sang remonte plus aisément vers le cœur alors que la fréquence cardiaque augmente : on souffre donc moins que lors d’un jogging traditionnel. Par ailleurs, le jogging aquatique développe l’endurance cardio-vasculaire au même titre que le jogging traditionnel, favorisé notamment par l’importante résistance de l’eau.
« L’impact musculaire est plus important que l’aquabiking, autre sport aquatique », explique Cyril Chapron, conseiller en développement des activités aquatiques et formateur aux Espaces Récréa.
Cette résistance de l’eau, d’autant plus grande que l’on va vite, sollicite fortement tous les muscles immergés : le bas du corps (mollets, cuisses, fessiers) mais aussi la sangle abdominale, que l’on doit garder contractée pendant toute la séance si l’on veut conserver une position sécuritaire. Les bras, notamment en eau profonde, sont également plus sollicités que pour un jogging traditionnel.
L’hydromassage, provoqué par le contre mouvement de l’eau contre le corps en mouvement, favorise la circulation sanguine et permet ainsi de lutter contre la cellulite et l’effet jambes lourdes.
« L’hydro-massage améliore le drainage lymphatique qui lutte contre toutes les formes de cellulite dont la fibreuse, la plus difficile à enlever », indique Cyril Chapron
Il n’y a pas d’âge maximum pour pratiquer l’aqua running. Le fait de courir dans l’eau réduit les impacts du talon sur le sol et préserve les articulations. L’Aqua running est d’ailleurs utilisé pour parfaire la rééducation. Pas d’exigence de niveau, non plus : puisque le tapis n’est pas motorisé, chacun court à son rythme.
Résumons :
– Importante activité cardio-vasculaire : travail cardiaque brûleur de calories
– Important travail musculaire : sangle abdominale, jambes, cuisses, fessiers et haut du corps en eau profonde
– Hydromassage favorisant la circulation sanguine : lutte contre la cellulite et l’effet jambes lourdes
– Très peu traumatisant pour les articulations : idéal notamment en eau profonde pour les sportifs blessés, où leurs pieds ne sont pas en contact avec le sol
– Convient à tout âge et tout niveau : la vitesse de course est celle que l’on s’impose
L’aquarunning fait donc figure d’activité particulièrement ludique, où l’on mêle développement de l’endurance musculaire et cardio-vasculaire, sans toutefois avoir l’inconvénient des traumatismes articulaires engendrés par le jogging traditionnel. L’eau fait office de charge modulable en fonction de la vitesse que l’on s’impose et aura l’effet particulièrement apprécié des femmes de faire disparaître cellulite et jambes lourdes.