Qui n’a pas vu ces derniers mois des sportifs avec des bandes noires, roses ou bleues sur leur corps ou, plus récemment lors des jeux olympiques de Londres ? Vous vous demandez bien sûr ce que c’est et à quoi ça sert. Cela s’appelle le taping, inventée par le Dr Kenzo Kase en 1979 au Japon. Découvrez dans cet article plus de détail.

Le taping est une technique manuelle de traitement par contention. Elle est une nouvelle approche concernant les désordres musculaires, tendineux, ligamentaires et circulatoires. Elle permet notamment de réduire considérablement inflammations et oedèmes (appelé communément les « bleus »). Son application sportive a pour but de diminuer les délais de récupération en induisant un traitement 24h/24. Cette technique de contention est donc une alternative au strapping classique.

Le taping s’appuie sur l’idée selon laquelle les muscles sont responsables des mouvements du corps mais aussi un vecteur de la circulation sanguine et lymphatique. Lors de lésions musculaires ou d’inflammation, l’espace entre la peau et le muscle est réduit, ce qui limite la circulation. Cette compression stimule aussi les mécanorécepteurs de la douleur : nous avons mal.

Différence avec le strap blanc et les principaux effets physiologiques :

Le strapping que l’on utilise habituellement exerce une augmentation de pression au niveau des lésions et limite considérablement les mouvements articulaires tout en réduisant la circulation sous-cutanée.

Le taping est totalement différent et change complètement notre philosophie de la contention. Il permet une liberté de mouvement totale et fonctionne comme une pompe stimulant la circulation. Cette technique manuelle permet de réduire très rapidement la douleur (en quelques minutes) tout en facilitant la circulation sanguine et lymphatique. L’application de la bande permet de créer des circonvolutions au niveau de la peau augmentant ainsi l’espace interstitiel. Cela provoque une réduction de la pression et de l’irritation des récepteurs sous cutanés. Ce « soulèvement » de la peau crée également une augmentation de la circulation sous-cutanée. En outre, il permet d’agir sur le tonus musculaire en augmentant ainsi l’amplitude articulaire.

Le taping agit ainsi sur la peau, la circulation, le muscle et l’articulation. L’application de ces bandes aident donc à réduire les inflammations, la fatigue musculaire, diminue la douleur, augmente l’amplitude articulaire, mais aussi corrige la posture et réduit les risques de rechute après accident.

Les effets du taping :

→ L’effet sur la peau :

Lors d’une lésion ou d’une inflammation, l’espace entre la peau et le muscle est comprimé, provoquant irritation des récepteurs sous-cutanées. Le tapping permet de créer des circonvolutions de la peau, de relancer les échanges sous cutanés et de diminuer considérablement la douleur.

→ L’effet sur la circulation sanguine et lymphatique :

Le taping permet une nette augmentation de la circulation sous-cutanée. Il est donc très utile pour lutter contre les œdèmes, les hématomes ou pour la récupération après l’activité sportive.

→ L’effet sur les articulations et la posture :

En utilisant divers techniques correctives, nous avons une action au niveau des articulations. Si votre articulation est déséquilibrée, appliquer les bandes sur les muscles de l’articulation de manière à inhiber les contractions de certains et faciliter les contractions d’autres. De cette manière, vous pouvez rééquilibrer vos postures et améliorer les amplitudes articulaires en agissant sur la balance agoniste/antagoniste. L’action est directe sur la position d’une articulation grâce à des interventions sur les fascias. De ce fait, la fonction articulaire est sensiblement améliorée en diminuant les douleurs. Il est aussi possible d’améliorer la proprioception grâce à des applications sur les tendons et ligaments.

→ L’effet sur les muscles :

Un des effets les plus remarquables du taping est son action au niveau des muscles. En fonction de son orientation et de la tension appliquée sur la bande, nous pouvons inhiber ou stimuler la contraction musculaire. Ceci nous permet de lutter contre une faiblesse ou une contracture musculaire.

Pour stimuler la contraction, la base de la bande doit être placée au niveau de l’origine proximale musculaire puis le reste de la bande appliquée sur le muscle en direction de sa terminaison. Le rappel de tension de la bande vers sa base va dans le sens de la contraction, ce qui la favorise.

Pour inhiber la contraction, utilisée dans le cadre de contractures ou pour lutter contre des spasmes ou des crampes, nous placerons la base de la bande au niveau de la terminaison distale du muscle puis nous appliquerons le reste de bande sur le corps musculaire en direction de son origine. Le rappel de tension de la bande vers sa base va dans le sens inverse de la contraction, ce qui l’inhibe.

Les 6 techniques correctives :

 

1) Technique de correction circulatoire : active le flux sanguin et lymphatique. La technique utilise une bande coupée en 4 à 5 franges, la base sur la zone ganglionnaire proximale. Elle est utilisée sur les oedèmes et hématomes.

 

 

2) Technique de correction antalgique : crée plus d’espace directement sur la zone de douleur d’où une diminution de pression sur les récepteurs sous-cutanés, a une fonction antalgique. La technique utilise une bande coupée en I, en Donut, en Web ou en étoile.

 

 

3) Technique de correction des fascias : permet la mobilisation des fascias et l’information proprioceptive. La technique utilise des bandes neutres.

4) Technique de correction mécanique : permet le mouvement correctif souhaité sans limiter le mouvement. La technique utilise une bande coupée en Y avec tension sur les bandelettes ou sur la base, ou en I avec tension au milieu.

 

 

5) Technique de correction ligamentaire et tendineuse : crée une stimulation sur la zone du ligament ou du tendon pour augmenter la perception proprioceptive et stimule le tissu. La technique utilise une bande coupée en I ou en Y.

 

 

6) Technique de correction fonctionnelle : aide ou limite le mouvement de l’articulation grâce à une tension importante sur la bande. La technique utilise le plus souvent une bande coupée en I.

 

 

Cette pratique innovante de la contention est une technique complémentaire et une aide précieuse dans notre thérapie quotidienne. Cette méthode permet de prolonger, après les séances, les bienfaits induits par nos mains avec souvent des résultats aussi étonnants pour le patient que pour le praticien.

Bibliographie

Do Yle, Koh.(2003). « The effects of Kinesio Taping Therapy in low back pain patients. » PP.21-26. 17th annual Kinesio Taping international Symposium.

Caseldine, Robbee. « Kinesio Taping: alternative therapy based on natural healing processes ». Outcomes Magazine. Summer, 1999.

Kase, Kenzo. « examination and consideration of the effects of the elongation rate of Kinesio Taping on the skin: Second report ». 20th annual Kinesio Taping international symposium.

Koczan, Barbra. (2006) « kinesiotape and lateral epicondylitis ». American society of hand therapists (ASHT) times. Volume 13, issue 1.

Etudes scientifiques et médicales disponibles sur le lien suivant : http:// kinesiotaping.com/research-studies.php

CLOSE

Cum sociis Theme natoque penatibus et magnis dis parturie montes, nascetur ridiculus mus. Curabitur ullamcorper id ultricies nisi.

  • 00 123-456-789
  • office@activia.com
  • 2946 Angus Road, NY
FOLLOW US