Vis ma vie de coach sportif

Vis ma vie de coach sportif

VIS MA VIE

de coach sportif
Attention, cet article parle du métier de coach sportif à domicile en indépendant
(bien différent du métier de coach en salle de fitness)

Le métier de coach sportif, comme tout métier d’entrepreneur, est un job à part. Certaines notions finalement très communes comme les 35h, les congés payés, le 8/18h ou même l’allocation chômage, sont des notions inconnues pour nous (voire intouchables…) Toutes les personnes qui me sont plus ou moins proches m’ont toujours demandées : « Mais comment tu bosses en fait ? » « C’est pas trop dur, ça va, tu as du boulot ? » « Tu dois avoir la belle vie non ? » « Du coups, tu bosses que le matin et le soir ? »

Toutes ces questions finalement m’ont donné envie d’y répondre sous la forme de cet article, qui reprends mon quotidien de coach sportif avec tous ses avantages et ses inconvénients. Je vous propose de vous mettre à ma place, le temps de quelques jours types qui me sont propres, aujourd’hui en 2021 (par définition, je travaillais donc différemment il y a 5 ans, et ce sera certainement différent aussi dans 5 ans).

Lundi

Je prend systématiquement 30 minutes pour me préparer le matin. Entre s’habiller, se débarbouiller, café dans le thermos, il ne me faut pas plus.

La voiture a été chargée la veille du matériel dont j’aurais besoin pour mes cours de la journée, je n’ai plus qu’à partir à 6h30. Je prends de quoi boire et me restaurer régulièrement dans la journée, surtout si je n’ai pas le temps de déjeuner.

Le lundi matin, mes cours de la matinée sont toujours avec les mêmes personnes, aux mêmes horaires : 7h, 10h, 11h45 et 13h30. C’est une chance d’avoir des sportifs (je n’aime pas le terme client) aux horaires fixes. Cela nous permet de stabiliser nos horaires de cours, plus facile pour nous organiser. Mais c’est rarement le cas. En effet, la moitié de mes sportifs sont des cadres et/ou chefs d’entreprises et les plannings ne sont jamais les mêmes. Pour ces personnes-là, on tente alors de placer nos séances sur des moments vides de mes journées.

Pour chacun de mes cours, je m’accorde toujours ce que j’appelle une « marge sociale ». En effet, au-delà de la relation Coach / coaché, j’ai tissé des liens avec mes sportifs et nous discutons très souvent de tout et de rien après nos cours. En cumulé, j’ai donc déjà passé 2h en voiture + 1h30 de marge sociale.

2h30 de creux dans la journée : soit j’en profite pour placer 1 séance ici pour l’un des mes chefs d’entreprise, soit je rentre chez moi.

Si je dois placer un cours, j’ai ce qu’il faut dans la voiture pour me restaurer suffisamment

Le fameux créneau de fin de journée très demandé. Pour les personnes salariées, qui font bien souvent 8h/17 ou 18h, nous rentrons dans un créneau stratégique. Il n’y a qu’à ce moment-là que c’est possible de faire du sport, à défaut du week-end, pour beaucoup de personnes.

2nd moment vide de la journée où je n’ai volontairement pas de créneau fixe.

Je peux me payer le luxe aujourd’hui de ne pas systématiquement bloquer toutes mes soirées. Ce n’était pas le cas il y a quelques années (toutes mes matinées 6h/11h et soirées 17/21h étaient absolument full). Mais étant jeune père de famille, je souhaite dorénavant tant que possible limiter mes absences hors du foyer aux moments où ma famille y est.

Ca reste toutefois un créneau où, quand c’est compliqué de faire autrement, je peux placer le dernier cours de la journée

Dès que je suis rentré chez moi, je décharge/charge le matériel pour mes cours du lendemain.

Je passe enfin le reste de ma journée en famille. Si je n’ai pas eu le temps plus tôt, je crée et affine mes séances du lendemain.

Mardi

Même routine que la veille. Je me lève tous les jours de la semaine à 6h, pour un premier cours à 7h. Mon rythme est donc identique le matin au réveil.

Là aussi comme la veille, une grosse demi-journée m’attends avec 4 cours à donner. Les lieux de séances sont plus rapprochés entre eux, ce qui me permet d’enchaîner plus rapidement que la veille. Je termine cette fois-ci à 13h45

3h15 de creux dans la journée : c’est un moment suffisant pour caler ici 2 nouvelles séances, ce qui se passe dans la plupart des cas.

Cela me laisse le luxe de ne pas donner de cours dans la soirée, ce qui m’augmente mon temps de famille

J’ai ici une partie de la fin de journée de libre, ce qui me permet potentiellement de faire un peu d’administratif.

Car comme tout travailleur indépendant, vous avez aussi du travail de bureau : devis, coup de fil, comptabilité, etc.

Enfin, je peux passer du temps en famille à partir de 18h30, heure à laquelle tout le monde rentre à la maison.

Mercredi

Là aussi, on ne change pas les habitudes. Levé à 6h, et parti à 6h30 quand la famille dort encore.

Pour les mercredis, je ne donne que 3 cours le matin. Depuis la naissance de mon fils, je m’accorde tous les mercredis après-midi afin de les passer ensemble.

Le mercredi est paraît-il la journée des enfants. Je me paie là aussi le luxe de bloquer une demi-journée par semaine à passer seul avec mon fils.

Etant donné que je ne le vois aucun matin de la semaine, j’ai donc pris sur mon temps de travail pour rattraper ce temps personnel. Il sera d’autant plus bientôt en âge de prendre sa première licence sportive, dont les entraînements sont souvent les mercredis après-midi. Autant prendre cette habitude !

Jeudi

Comme tout le reste de la semaine, levé à 6h.

La matinée de jeudi est plus « problématique » pour moi en terme d’organisation. En effet, j’ai de la chance d’avoir jusque là des cours qui s’enchaînent relativement bien. J’ai pu éviter d’avoir des pauses batardes, celles qui ne sont ni suffisamment longues pour me permettre de rentrer chez moi, ni trop courtes m’évitant d’attendre seul dans ma voiture.

Les jeudis matin, je n’y échappe pas. Mon premier cours est donné à 7h, le suivant à 11h.

Je me retrouve donc avec une pause de 2h, me permettant parfois de le combler avec 1 nouveau cours, parfois pas.

Dans ces cas-là, soit je rentre chez moi mais pour en repartir très vite, soit je m’occupe en faisant quelques magasins de toute sorte.

Je donne ensuite 3 séances, autour de ce créneaux très demandé là aussi entre midi et 2.

Chose parfois frustrante, je donne le 2nd cours à 600 mètres de chez moi. On pourrait là aussi gagner beaucoup de temps en rentrant directement chez soi après coups, mais je dois repartir 15km plus loin.

Nouveau moment pour potentiellement placer de nouveaux cours. Rappelez-vous, j’entraîne quelques chef d’entreprises à raison de 7h/semaine non fixe. Il faut pouvoir les placer, et nous avons là un nouveau moment pour le faire.

J’essaie toutefois de limiter les cours en soirée, pour une nouvelle fois pouvoir passer du temps en famille.

Si le moment vide précédent n’a pas été trop rempli, je me retrouve avec un temps potentiel comme mardi pour m’occuper de tâches administratives.

Dans l’idéal, je me dois de ne pas espacer ces tâches, notamment quand j’ai des mails ou coups de téléphone à passer. Il est évidemment hors de question de laisser trop longtemps en suspens les quelques informations que j’ai à donner.

Puis nouveau temps de famille

Vendredi

Comme tout le reste de la semaine, levé à 6h

La journée de vendredi ressemble beaucoup à celle du lundi, avec 4 cours à donner le matin.

Et pour cause, il s’agit des 4 mêmes personnes, qui doublent donc leur séances hebdomadaires. Nous nous retrouvons donc aux mêmes endroits et aux mêmes horaires.

A l’instar du lundi donc, je me retrouve avec un creux dans l’après-midi, qui peut servir pour placer un cours ou rentrer chez moi.

A l’inverse du jeudi matin, ce creux est suffisamment long pour me permettre de rentrer et rester chez moi 2 bonnes heures.

Le dernier cour de la semaine en soirée, placé ici à 18h. Je décide de ne pas placer de cours après, car cela me ferait rentrer après 21h.

J’ai déjà proposé près de 20h de séances la semaine écoulée, j’écourte volontairement ma journée.

Rentré à 19h30, parfait pour un repas de famille bien mérité.

Attention, ma semaine n’est toutefois pas terminée. Je prépare comme tous les soirs le matériel pour les cours du lendemain matin.

Samedi

Le samedi, tout le monde aime bien dormir un peu plus ! Mon premier cours de la matinée ne commençant qu’à 8h15, je peux me lever avec le reste de la famille un peu plus tard vers 7h.

Le samedi n’est finalement pas une journée trop demandée par mes sportifs, car la plupart veulent aussi couper leur semaine avec 2 jours totalement off.

Il existe toutefois quelques personnes qui n’en démordent pas, et veulent commencer leur samedi par un réveil sportif.

Dernier moment potentiel de la semaine pour placer 1 ou 2 cours supplémentaires.

Bien souvent, cette matinée nous sert à placer des cours pour 2 profils différents : ceux qui ne peuvent pas faire autrement car impossible de s’entraîner en semaine, et ceux qui ont dû annuler leur séance de la semaine et qui a été décalé à ce moment-là.

Je m’arrête à la demi-journée, afin là aussi de garder du temps à passer en famille.

Mon emploi du temps hebdomadaire

en Mai 2021
Emploi du temps coach sportif lyon

En résumé,

  • Je travaille à des heures décalées, différentes d’un jour à l’autre, parfois même avec des imprévus de dernière minute (cours reporté ou annulé)
  • Je commence tôt les matins et, de mon fait, je termine à des heures classiques autour de 18h.
  • Je travaille 6 jours sur 7
  • Je passe autant de temps ou presque au volant de mon véhicule qu’à donner des cours, soit environ 2x22h/semaine
  • Je passe en moyenne 8h par semaine sur mon ordinateur, pour les tâches administratives et la gestion de mon site internet.
  • Je donne entre 20 et 26 heures de cours par semaine, pour un temps total de travail hebdomadaire de 50 heures (+/- 10 heures)
  • Je travaille les jours fériés, qui est finalement un jour plus facile pour fixer des séances.
  • Je ne mange pas comme tout le monde à midi, parfois même je dois me restaurer dans la journée en conduisant.
  • Je ne vois pas ma famille tous les matins de la semaine ouvrée, partant systématiquement à 6h30.

Attention, mon cas n’est pas forcément représentatif du métier. J’ai moi-même eu un emploi du temps complètement différent en 2013 ou encore en 2016 (avec des amplitudes 6h/21h et 30 cours/semaine). Par exemple, certains de mes collègues travaillent plus tôt encore les matins et bien plus tard les soirs, quand d’autres ne veulent pas déroger à leur 8h/18h, 5j/semaine. Certains travaillent les dimanche, d’autres ne travaillent pas les jours fériés, etc. Certains ont fait le choix de faire des séances plus courtes et plus nombreuses, d’autres beaucoup plus chères et moins travailler. Chacun organise son métier comme il l’entend, l’avantage d’être finalement à son propre compte.

 

Vous l’aurez compris, le métier de coach sportif à domicile en indépendant n’est pas un métier commun. A l’instar finalement de tout les entrepreneurs, nous avons des horaires décalés et différents d’un jour à l’autre. Nous devons constamment nous adapter à de multiples facteurs : la personne à coacher, la météo qui nous oblige à modifier nos séances, à des retards ou des désistements de dernière minute, etc.

Beaucoup de personnes qui se disent sportives et aimer ça pensent pouvoir rentrer et perdurer facilement dans ce métier (anecdote véridique : à mon entrée à la fac de sport, j’ai compté 1200 étudiants. Nous étions moitié moins 6 mois plus tard. Puis finalement 30 étudiants en 5e année…) L’amour du sport ne fait pas tout, il faut avoir une âme d’entrepreneur et, chose importante, un partenaire de vie qui accepte notre métier et ses impondérables. Aujourd’hui, je compte sur les doigts de mes 2 mains les coachs sportifs à domicile de la région lyonnaise qui officient comme moi depuis 10 ans et plus.

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